Feux rassemble des nouvelles, de proses lyriques et poétiques autour d’une thématique atemporelle : l’amour et ses déclinaisons. On y retrouve les histoires de Phèdre, d’Achille, de Patrocle, d’Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho, pour revisiter la plume unique de Yourcenar et la beauté du sentiment.
« Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l’auteur, l’idolâtrie de l’être aimé s’associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l’obsession sentimentale et charnelle : dans Antigone ou Le choix, le choix d’Antigone est la justice ; dans Phédon ou Le vertige, le vertige est celui de la connaissance ; dans Marie-Madeleine ou Le salut, le salut est Dieu. Il n’y a pas là sublimation, comme le veut une formule décidément malheureuse et insultante pour la chair elle-même, mais perception obscure que l’amour pour une personne donnée, si poignant, n’est souvent qu’un bel accident passager, moins réel en un sens que des prédispositions et les choix qui l’antidatent et qui lui survivront. »